Model 3D Anecdote Histoire Photos d'archives

Modèle 3D
Anecdote
Du "Base jump" à Genève, des années avant son invention !
Bohn organise cet essai de saut avec Perrenoud. Il aura lieu très tôt le mardi matin du 23 juin 1964, à 5H, pour éviter la circulation automobile. Se sont joints à eux d’autres parachutistes : le Genevois Jean-Claude Corminboeuf, Jean-Claude Rochat et sa très jolie compagne française de 22 ans. A cette date, Bohn possède déjà 104 sauts à son actif.
Il est exclu de sauter avec le parachute enfermé dans le sac dorsal car il n’aurait pas le temps de se déployer. Il faut sauter avec le parachute étalé dans sa largeur et posé sur le parapet du pont. Pour s’assurer qu’il s’ouvrira en moins de 25m, on le leste d’une poutre et l’on attache le sommet du parachute à une corde de 25m. On lance la poutre dans le vide et le parachute s’ouvre avec bonheur avant la tension de la corde.
Pour les essais par Bohn et Perrenoud on allonge la corde de façon à ce que la corolle ne touche jamais l’eau. Seuls le parachutiste et son harnais plongeront dans le Rhône sans être entraînés par le courant car retenus par la corde. Si par malheur, le parachute se mettait en "torche", le camarade situé sur le pont tirerait sur la corde en freinant légèrement la chute. Cela suffira à redresser le parachutiste, qui tombera à l’eau verticalement. La consigne en cas d’accident est de se tenir la tête à deux mains en protégeant particulièrement la mâchoire !
Qui de Bohn ou de Perrenoud saute le premier ? Mais le principe fonctionne bien. Après un saut de l’ange à plat, bras en croix, qui dure quelques secondes, un floc et le parachute s’ouvre. Le parachutiste arrive dans l’eau ralenti par sa coupole de nylon. Le sauteur courageux ouvre facilement son harnais et rejoint la berge à la nage. Depuis le pont on remonte le parachute au moyen de la corde pour le ou la candidate suivante. Tous les cinq sauteront dans le Rhône ce matin là. Pierre Perrenoud commente : "Je vous avoue que j’avais tout de même la trouille ! Cinquante-trois mètres c’est un peu juste ; je suis plus à l’aise au-dessus de mille mètres. Et le fait de sauter au-dessus du Rhône n’est pas plus rassurant ; en cas d’accident, tomber dans le fleuve ou sur une plaque de marbre revient exactement au même !"
Histoire
Le pont Butin porte le nom d'un généreux donateur qui légua un million de francs pour la construction d'un pont reliant le Petit-Lancy à Châtelaine. On sait seulement de lui qu'il se nommait David Butin (1834-1913) et qu'il était riche négociant à Genève.
C’est le 21 juin 1913 que le Grand Conseil genevois accepte le legs d’un million de francs de David Butin, ancien marchand de fer, destiné à faciliter l’édification d’un pont sur le Rhône entre les communes de Lancy et de Vernier.
Le fribourgeois Jules Jaeger et le grison Richard Coray sont alors appelés à Genève pour superviser la construction de ce pont dont le tablier inférieur devait accueillir une nouvelle ligne de chemin de fer. Toutefois, pour des raisons financières, la partie ferroviaire de raccordement inter-rives entre la gare Cornavin et la gare de triage de La Praille ne sera pas finalement réalisée sous le pont, mais établie dès 1946 par le viaduc de la Jonction.
Commencés en 1916, les travaux sont interrompus après l'effondrement d'une pile le 6 juillet 1924. Le pont ne sera finalement terminé qu'en 1926 et coûta finalement plus de 11 millions de francs.
En 1970, le pont est agrandi et deux voies de circulations sont ajoutées. En 2000, d'importants travaux de réfection sont entrepris, amenant en particulier à la création de deux pistes cyclables séparées du trafic ainsi qu'à la pose d'une séparation centrale.
Passage rail prévu sous Pont Butin
Sous le pont, la surface prévue à l'origine pour le train mesure 273 mètres de long pour une largeur de 15 mètres et une hauteur de 12 mètres et se trouve flanquée en bordure de 30 arches de 6 mètres d'ouverture pour un total de 35 000 m². Longtemps utilisée par la société Hispano-Suiza pour des essais de tirs, elle accueille aujourd'hui un laboratoire d'aérotechnique et de soufflerie : le CMEFE. Une proposition du 24 avril 2004 adressée au Grand Conseil demande la réalisation d'une maison « Science et Cité » dans cet espace.
Photos d'archives